Les associations ECOS, Nantes Ville Comestible, Permaculture 44, Bio-T-Full et Riche Terre ont choisi de se constituer en collectif, le collectif Lab’AU 44 pour porter conjointement un projet de maison de l’agriculture urbaine pour Nantes et sa métropole.
D’où est née cette idée ?
Elle est née du constat de ces cinq associations quant à la multiplicité d’initiatives existant autour de l’agriculture urbaine à Nantes et du manque, aujourd’hui, de lien entre elles.
Ainsi, un besoin a été exprimé tant par les citoyens, que les associations, les structures de l’ESS, les agriculteurs, les étudiants, les chercheurs… de se fédérer et de pouvoir échanger, mutualiser, expérimenter, ensemble, autour de ces thématiques.
La Maison de l’Agriculture Urbaine est une structure permettant de rendre visible et de démocratiser l’agriculture urbaine, d’accompagner les citoyens, porteurs de projets, monde de l’enseignement et de la recherche dans la réalisation de leur projet, de fédérer un réseau d’acteurs autour de cette problématique.
Elle se veut être un point d’information et de visibilité de l’agriculture urbaine, permettant d’offrir une vitrine des acteurs et des pratiques existantes sur Nantes et sa métropole.
Elle se veut également être un centre de ressources, d’expérimentation et de mutualisation pour les citoyens et les porteurs de projets, permettant à chacun de se former, d’expérimenter des techniques, d’accéder facilement à des informations et des ressources afin de favoriser la réalisation et la pérennisation de projets concrets.
Pour finir, elle se veut être un lieu de rencontre et d’échange permettant la mise en réseau des différents acteurs de l’AU et le croisement des pratiques.
Elle ne prendra pas forcément la forme d’une « maison » de l’agriculture urbaine mais pourra prendre la forme de plusieurs lieux complémentaires sur le territoire (bâtis ou extérieur) répondant aux différents objectifs, ou prendre la forme d’outils en ligne, de fonds documentaire, de moocs...
3 mots clés : visibilité / ressource / réseau
Pour 3 objectifs :
Visibilité : Démocratiser et rendre visible l’agriculture urbaine et périurbaine, qu’elle soit citoyenne ou professionnelle.
Ressource : Favoriser et soutenir des pratiques nouvelles ou existantes d’AU et d’agriculture péri-urbaine amateures, associatives, expérimentales et professionnelles.
Réseau : Fédérer un réseau d’acteurs autour de l’AU et de l’agriculture péri-urbaine pour favoriser la transversalité entre les citoyens, les professionnels, le monde de l’enseignement et de la recherche.
Elle se veut également être un levier et une force de proposition pour contribuer à faire de Nantes une ville dynamique autour de l’agriculture urbaine, en faisant le lien entre citoyens et politiques publiques.
Dans un premier temps :
Les citoyens :
les aspirants jardiniers
les jardiniers qui pratiquent déjà
les familles
les étudiants bénévoles
Les professionnels de l’agriculture urbaine :
les porteurs de projets professionnels
les porteurs de projets citoyens
les entrepreneurs déjà en activité
les structures associatives
les étudiants porteurs de projet
Les chercheurs et les scientifiques :
les chercheurs et laboratoires d’université intéressés par ces questions
les écoles et formations spécialisées autour de ces questions (lycée horticole, lycée agricole,
agrocampus, ESA...)
les instituts de recherche (INRA / Végépolys)
Ici, deux types de besoin ont été identifiés :
Les chercheurs souhaitant un terrain d’étude leur permettant d’étudier des pratiques d’AU
Les scientifiques ayant mis au point des processus / outils et souhaitant les faire tester par des porteurs de projet en AU
Dans un second temps : (à intégrer à la réflexion globale)
Les structures agricoles professionnelles ou en lien avec le monde agricole :
les maraîchers bios urbains et péri-urbains s’implantant à Nantes Métropole
les réseaux bios (GAB 44, CAP 44, Terroir 44, Manger Bio 44…)
les transformateurs
les distributeurs (AMAP, Epicerie bios, micromarché...)
Les institutions :
- collectivités (SEVE des communes de la Métropole, Service DD à Nantes Métropole…)
- CPIE (Ecopole)
L’enseignement/les écoles :
écoles primaires
enseignement secondaire
Le but de la MAU est, avant tout, de répondre à un besoin collectif. C’est pourquoi, le Collectif Lab’AU 44 souhaite impliquer le plus grand nombre de participants et les intégrer et consulter à chaque étape, selon les méthodes "agiles", grâce à l’accompagnement de l’association La Panoplie Agile.
C’est pourquoi le collectif a organisé, le 17 juin 2017 un premier atelier d’intelligence collective ayant pour but de rassembler des personnes de tous horizons pour réfléchir ensemble aux formes que cette maison de l’agriculture urbaine pourrait prendre et répondre ainsi aux besoins du plus grand nombre, en initiant une dynamique collectif.
Il semble en effet important que la MAU puisse être un lieu d’accueil, d’échange, de ressource, de pédagogie, d’expérimentation pour tous et surtout construit avec des personnes d’horizons variés.
Vous pouvez consulter la restitution de cette journée ici ou la télécharger directement.
Afin d’avancer sur le projet, plusieurs types de réunions sont organisées :
Les réunions du "comité de pilotage" entre référents des groupes de travail et collectif Lab’AU44 pour préparer les plénière et avancer sur la coordination du projet. Elles ont lieu une fois par mois.
Les plénières tous les deux mois qui permettent à chaque groupe de travail de présenter l’avancée de son groupe, de redéfinir des objectifs pour la prochaine plénière, de discuter et valider les avancées du "comité de pilotage".
Les accueils des curieux et nouveaux participants qui ont lieu tous les deux mois, 15 jours avant les plénières pour permettre de présenter le projet et les groupes de travail aux nouveaux et leur permettre de s’investir dans le groupe de travail de leur choix.
En septembre 2017, un autre temps collectif a été organisé pour présenter la restitution du 17 juin et s’organiser pour la suite. 7 groupes de travail se sont constitués pour faire avancer le projet :
Les objectifs à long terme des groupes de travail :
Communautés : pour réfléchir aux différents publics concernés, à leurs besoins et à leur recensement,
Communication et accessibilité : pour penser la communication en interne et en externe, en amont du projet et une fois celui-ci en activité,
Ancrage territorial : pour définir le positionnement de la MAU par rapport aux autres acteurs/structures du territoire présentant des similarités avec la MAU (Ecossolies, Ecopôle, autres associations) et pour se positionner par rapport aux politiques publiques en cours (Nantes et Nantes Métropole),
Connaissances et ressources : pour prévoir les outils permettant la transmission de savoirs et de connaissances mais aussi la mutualisation des ressources,
Agricultures urbaines : pour tester, expérimenter, définir, organiser, différents modules d’agriculture urbaines en fonction des besoins et objectifs de la MAU,
Articultures : pour organiser des événements en amont pour annoncer la MAU, pour réfléchir à une programmation cohérente d’événements et activités créatifs, pédagogiques, artistiques au sein de la future MAU ou hors les murs en fonction des besoins identifiés,
Traitement des ressources naturelles : pour réfléchir aux différentes manières de traiter les ressources naturelles sur site et commencer à en tester en amont,
Des objectifs à court-terme, avec des actions concrètes, sont définis entre chaque plénière qui ont lieu tous les deux mois.
Ces groupes sont ouverts à tous et vous pouvez les intégrer à n’importe quel moment ! Chaque groupe a son organisation propre et ses temps de travail collectif. Si vous souhaitez participer, envoyez-nous un mail à contact[@]mau-nantes.org et nous le transférerons au référent du groupe qui vous intéresse
3 groupes sont encore en suspens, en attendant que les autres groupes aient pu avancer car ils nécessitent que le projet soit mieux défini avant de se lancer, mais ils devraient être lancés très prochainement :
Espaces bâtis et extérieurs : pour définir les besoins en bâtiments et en espaces extérieurs selon les activités qui auront été préalablement choisies par les autres groupes de travail,
Activités économiques et financements : pour penser en amont les réalités économiques de la MAU, les sources de financement ou d’économies possibles,
Gouvernance et structure juridique : pour réfléchir aux différentes formes juridiques que pourrait prendre la MAU et aux méthodes de gouvernance pouvant être employées.
Les porteurs de projets, ECOS, Permaculture 44, Nantes Ville Comestible, Bio-T-Full ont repéré plusieurs besoins, sur la Métropole, auxquels pourrait répondre une Maison de l’agriculture urbaine :
Des demandes autour du développement d’une alimentation saine et locale :
Une demande de plus en plus forte des consommateurs pour une alimentation de qualité et respectueuse de l’environnement,
Un besoin de développer la résilience alimentaire des villes, par le développement de circuits-courts de proximité, mais aussi par le développement de nouvelles formes d’agriculture urbaine,
Un besoin de structurer et d’accompagner ces nouvelles formes d’agricultures urbaines dès l’amont de leur développement,
Des demandes pour développer la nature et l’agriculture citoyenne en ville :
une forte demande des populations d’intégrer la nature en ville, soit dès l’amont des nouveaux projets d’urbanisme, soit en la réintroduisant dans les espaces déjà existants. De plus en plus de citoyens souhaitent avoir accès à des parcelles de jardin, à des espaces verts en coeur de ville.
Un intérêt croissant des populations pour apprendre les techniques de jardinage naturel et de permaculture.
Un besoin de fédérer les acteurs et de leur permettre de travailler conjointement :
un besoin de regroupement des acteurs et des habitants autour de projets permettant la mise en partage des expériences, des compétences, des actions de chacun. Il s’agit de favoriser le groupement et le partenariat, la transdisciplinarité, la mutualisation des énergies et des projets, pour améliorer la portée et la qualité des actions locales mais également pour rendre les habitants acteurs de leur territoire,
un besoin de projets de territoire autour desquels les personnes peuvent se retrouver, échanger, partager des temps conviviaux sur des moments ponctuels dans le but de créer du lien social. Notamment à Nantes, le rapport entre anciens et nouveaux habitants est parfois compliqué, les anciens se sentant dépossédés de leur ville par le nouveaux et les nouveaux se sentant peu acceptés par les anciens.